- hoffmannesque
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⇒HOFFMANNESQUE, adj.LITT. Qui imite ou rappelle les personnages, l'atmosphère fantastique des contes d'Hoffmann.— [Appliqué à une pers. ou à un trait particulier] Les ouvriers travaillant aux mécaniques compliquées ont quelque chose de bizarre, d'hoffmannesque (GONCOURT, Journal, 1875, p. 1083). Un prodigieux maniaque hoffmanesque (THIBAUDET, Réflex. litt., 1936, p. 99).— [Appliqué à un écrit, un décor, un univers inquiétant] On sent que le souffle hoffmannesque n'a point passé par là (BAUDEL., Salon, 1846, p. 156). Un coin de réalité hoffmannesque, de vrai fantastique (GONCOURT, Journal, 1874, p. 960) :• Beaucoup de pavillons de l'Exposition ne sont autre chose que de grandes vitrines, du genre serre ou aquarium, prêtant à l'édifice l'aspect hoffmannesque de l'homme de verre du professeur Spatelholz, ou la figure trouble d'une radiographie.GILLET, Art fr., 1938, p. 207.REM. Hoffman(n)ique, (Hoffmanique, Hoffmannique)adj., vieilli, synon. La moins réelle des créatures qui meublaient ce taudis hoffmanique (BALZAC, Comédiens, 1846, p. 347). Vous poëtes hoffmaniques que l'harmonica fait danser dans les régions du cristal (BAUDEL., Max. consol., 1867, p. 619).Prononc. et Orth. : [
] init. asp. ou non. Avec 1 seul n ds THIBAUDET, loc. cit. Étymol. et Hist. 1846 (BAUDEL., loc. cit.). Dér. du nom de E.T.A. Hoffmann, écrivain et compositeur allemand [1776-1822]; suff. -esque. Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. QUEM. DDL t. 18 (s.v. hoffmanique). - ROQUES (G.) ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1972, t. 10, p. 138 (s.v. hoffmanique).
hoffmannesque ['ɔfmanɛsk] adj.ÉTYM. 1846, Baudelaire; var. hoffmanique; de Hoffmann, écrivain et musicien allemand (1776-1822), célèbre pour ses récits fantastiques.❖♦ Didact. Qui rappelle les récits, les personnages de Hoffmann. || « Un théâtre d'une barbarie latente et d'une ambiance hoffmannesque » (A. Artaud, l'Atelier de Charles Dullin, Œuvres, t. II, p. 154, éd. Gallimard).0 Fournier, cette fois en pierrot (…) trébuchant d'un portant à l'autre, les bras levés en l'air et invitant à la joie, ivre de vin, ivre du bruit et de la folie de sa fête — et fantastique, et hoffmanesque (sic), et shakespearien, et sardanapalesque (…)Ed. et J. de Goncourt, Journal, 17 févr. 1863.
Encyclopédie Universelle. 2012.